Les Dires de Zeta: La Radiesthésie


La pratique de la radiesthésie à l’aide d’une baguette fourchue pour localiser l’eau est si courante qu’on ne peut la mettre en doute, mais personne, y compris celui qui opère, ne comprend comment cela fonctionne. Certains humains sont sourciers, mais ce n’est pas la majorité, et on reconnaît donc un talent ou une aptitude à celui qui pratique la chose. La radiesthésie marche mieux quand on laisse le sourcier arpenter seul ou seule les champs et les forêts, sans l’interrompre. Quand des foules le suivent, il a moins de chance de trouver de l’eau, et de nombreux sourciers sortent sans prévenir à des heures bizarres pour s’assurer l’intimité requise. On appelle les sourciers quand tout le reste a échoué. On a creusé puits après puits, en suivant les recommandations des géologues sur les couches de terrain, le lieu des sources locales, l’émergence de ruisseaux ou de rivières souterraines, la stratification des couches rocheuses, et les puits creusés avec succès dans la région. En désespoir de cause, on appelle le sourcier, et contre toute attente et contre toute raison il indique un endroit peu vraisemblable et il y a des chances qu’un puits placé là soit productif. Que se passe-t-il quand on fait de la radiesthésie et comment cela fonctionne-t-il?

On cite souvent le fait qu’un homme est constitué d’eau à 98%, comme toute plante et toute vie animale. L’eau conduit le courant électrique, et si efficacement qu’en tombant au sol, l’éclair se précipitera autant sur l’eau que sur les fils métalliques. Le corps humain ressent le chargement en électricité de son voisinage, car le mouvement des électrons, dans les nombreuses formes qu’ils prennent, n’est pas isolé de l’endroit où passe le courant électrique. Un courant électrique crée un champ électrique autour de lui, tout comme une rivière d’eau rend humide l’air environnant. Les humains sont sensibles au champ électrique, comme l’atteste le taux plus élevé de cancers chez ceux qui vivent près de lignes à haute tension. Le sourcier écoute ce que son corps lui dit, c’est une très petite voix, mais c’est une voix tout de même.

Le courant électrique dans les nappes phréatiques est plus intense là où l’eau a empli les poches d’air susceptibles de jouer le rôle d’isolants. Ce fait a été remarqué par les géologues qui étudient les tremblements de terre, car l’électricité statique augmente quand le sol est soumis à la pression qui précède un tremblement de terre. Les géologues reconnaissent que cet accroissement de l’électricité statique est dû à la compression des nappes phréatiques. Le sourcier localise, grâce à la sensibilité de son corps, les endroits où la nappe phréatique s’est formée et accumulée, poussée par une force qui ne lui permet pas de s’échapper facilement. Le mystère de la baguette fourchue est plus facile à comprendre si l’on comprend que les tiges de la fourche sont en fait les mains du sourcier. Les tiges, dans le prolongement des mains du sourcier, permettent au sourcier de savoir comment ses mains réagissent. Elles font office d’avertisseur, qui aide le sourcier à entendre le chuchotement de la petite voix dans son corps qui dit « ici, par ici, il y a une légère attraction vers un courant électrique dans le sol ».

L’attraction se passe au sein du courant électrique qui est dans le propre corps du sourcier, et qui cherche à se synchroniser avec le courant électrique du sol.